Julien Frison Et Sa Copine
Julien Frison Et Sa Copine – Même si elle incarne l’un des personnages les plus rabat-joie du répertoire, Claude Mathieu conserve la même aura sensuelle qu’il y a vingt ans dans l’Andromaque de Daniel Mesguich – déjà au théâtre Richelieu – dans Madame Pernelle.
Loïc Corbery, dans sa qualité de Cléante, une étonnante fougue pour Orgon, son frère raisonnable. Ici, le professeur d’énergie lointaine d’un Alceste qui ne croit qu’à la transparence. Densité de Marina Hands, aussi, cette Elmire unique ; objet de désir mais avant tout sujet possessif ; une femme si puissante qu’elle peut se battre pour le principe, celui qu’elle aime caresser.
Concernant elle, Dominique Blanc ajoute un côté souverain & altier au personnage de Dorine qui ne l’ont pas souvent les servantes de Molière. Peut-être aussi à cause de la minerve qu’il porte actuellement, Julien Frison — réalisée par Damis, le fils d’Orgon, un jeune homme blessé par la vie, qui ressemble généralement à un poulain très agité.
Christophe Montenez, qu’Ivo van Hove a pratiquement dénoncé il y a quatre ans dans son adaptation de Damnés de Visconti, donne à Tartuffe une perversion convaincante qui donne envie de se méfier de l’acteur. Denis Podalydes est surtout remarquable dans ce même esprit où tout sonne si bien qu’on le croit.
De la série inimaginable de “Et Tartuffe ? Le pauvre homme !” jusqu’au bouquet final qui met fin à sa déception : “Je l’ai vu dis-je vu de mes propres yeux vu…”, c’est lui qui revient avec les rimes les plus magnifiques et les plus galantes. Malgré la quasi-impossibilité de jouer les morceaux, le comédien les interprète avec un naturel fascinant.
Comme il le dit dans son livre sur La Nuit des rois*, quelque chose comme une « conformité à la vie » (pour reprendre ses propres mots) est fabriqué. Enfin, écrit-il : « Plus que réaliste, ne devrais-je pas dire que notre style est clair ? en référence à la performance des acteurs.
Ces lignes font référence à une œuvre du metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, mais ce que nous avons ici avec Tartuffe d’Ivo van Hove reste bien un théâtre de la clarté. Même l’hypocrite nous dit la vérité dans ce théâtre.
La représentation de “Petite Sirène” de Géraldine Martineau au Studio théâtre de la Comédie Française a remporté un franc succès. Parce que chaque scène véhicule une idée forte sur la féminité, les relations et la liberté, le tout enveloppé d’un vernis enfantin. Même s’ils sont silencieux tout au long du spectacle, les enfants ne bronchent pas à la fin. Mais le metteur en scène n’a pas tenté de sauver la mort du comte, et le prince pour qui la sirène a renoncé à sa vie aquatique et à sa belle voix a bien fini par en épouser une autre.
Quelle que soit votre vision d’une fin heureuse, ce spectacle a le talent de transmettre le poétique et le banal, le réel et le symbolique, et c’est ce qui le rend agréable. Cette séduisante femme-poisson devient un symbole moderne de la femme désirante sous la tutelle et le regard de Géraldine Martineau, la fascinante figure de la sirène. Ici, en effet, la sirène n’est rien d’autre que l’image d’une jeune fille pleine de sagesse.
C’est la première fois qu’on la voit dans la série : parfaitement immobile mais dans une posture visiblement contorsionnée (ses jambes croisées sur une poutre, et elle n’arrive même pas à rester en équilibre). Une belle métaphore de la mort ; une princesse triste car cantonnée aux splendeurs sous-marines et qui fête ses quinze ans sans avoir jamais vu le ciel.
Peut-être est-ce seulement cela, le mystère de cette femme-poisson, qui fait tant fantasmer les humains : un être qui ne sait ni courir ni danser, et dont les désirs sont secrètement cachés dans les crevasses de ses jambes.
Le 27 avril 2016, je suis devenu sociétaire de la Comédie-Française.
Julien Frison a commencé ses études de comédien de théâtre au Cours Florent de Paris en 2012 après avoir terminé ses études secondaires en Belgique. Il étudie le théâtre avec Sandy Ouvrier, Nada Strancar et Xavier Gallais au Conservatoire national supérieur d’art dramatique l’année suivante. On y jouait Novecento, réalisé par Emmanuel Besnault et avec Alessandro Barrico. Au Théâtre du Soleil en 2015, il joue dans De l’ambition de Yann Reuzeau.
Le 27 avril 2016, il devient pensionnaire à la Comédie-Française. Dans une reprise d’Un chapeau de paille d’Italie, réalisé par Giorgio Barberio Corsetti, il fait ses débuts d’acteur dans le rôle de Bobin, neveu de Nonancourt. Ses crédits d’acteur en 2017 incluent Lucrezia Borgia de Denis Podalydès (dans le rôle de Maffio Orsini), Cyrano de Bergerac (dans le rôle du marquis) et Les Fourberies de Scapin (dans le rôle d’Octave), tous de Victor Hugo.
Dans la production de L’Hôtel du Libre-Échange de Georges Feydeau, Isabelle Nanty lui confie le rôle de Maxime, le neveu de Paillardin. Le Cerf et le Chien, mis en scène par le Studio-Théâtre et adapté des Contes du chat perché de Marcel Aymé, a été mis en scène par Véronique Vella et avait pour vedette ce dernier. Il a joué des rôles principaux dans deux productions de Frank Wedekind et Katharina Thalbach, respectivement La Résistible Ascension d’Arturo Ui et L’Éveil du printemps de Clément Hervieu-Léger.
Odette Toulemonde, réalisé par Éric-Emmanuel Schmitt avec Albert Dupontel, est le premier film de Julien Frison en 2006. Il apparaît ensuite dans Un ange à la mer de Frédéric Dumont, Sommeil blanc, grande ville de Jean-Paul Guyon (de Djamel Bensalah), et Un monde à nous (de Frédéric Balekjan). Rondo, le long métrage d’Olivier Van Maelderghem de 2010, le mettait en scène aux côtés de Jean-Pierre Marielle.
Il est apparu dans la production 2016 de Yann Samuell du Fantôme de Canterville, également connu sous le nom de The Canterville Ghost. Il a joué dans de nombreux téléfilms de 2007 à 2016, dont L’Épervier de France 3 et Bataille navale de M6, tous deux réalisés par Stéphane Clavier. Outre son apparition en 2008 dans l’émission Revivre d’ARTE, créée et animée par Haim Bouzaglo, il a été un acteur fréquent de l’émission Nos chers voisins de TF1.
Julien Frison sera présent dans de nombreuses productions cette saison, dont La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez de Thomas Ostermeier, La Petite Sirène de Géraldine Martineau, Fanny et Alexandre de Julie Deliquet, les rediffusions de Lucrezia Borgia de Victor Hugo. et Les Fourberies de Scapin de Molière, tous deux mis en scène par Denis Podalydès, et L’Hôtel du libre échange d’Isabelle Nanty.
En l’honneur d’Alessandro Barrico, il présente une lecture publique dans Grenier des acteurs.
Le 18 mai 2017, à la salle Richelieu de Paris, France, Pauline Clément et Julien Frison ont été aperçus dans une interprétation de “L’Hôtel du Libre-Échange” de Georges Feydeau par la troupe de la Comédie-Française. Mise en scène d’Isabelle Nanty. La répartition : En alternance, Thierry Hancisse et Mathieu “Angélique, femme de Pinglet” (Anne Kessler) “Chervet et le commissaire” de Bruno Raffaelli Ernest Alain Lenglet Viala Florence : Marcelle, la femme de Paillardin Le Paillardin de Jérôme Pouly Le linglet de Michel Vuillermoz Boulot—Bakary Sangaré En remplacement, Christian Hecq joue Mathieu.
Basetien Laurent Lafitte Violette, fille de Mathieu, interprétée par Rebecca Marder Victoire, la femme de chambre de Pinglet, interprétée par Pauline Clément Maxime, neveu de Paillardin, est interprétée par Julien Frison. Getty Images attribue la photo à Raphaël GAILLARDE de Gamma-Rapho.
Quelque chose de nouveau, encore plus réel que la nature
Que l’on préfère Tartuffe ou l’imposteur, la forme régulière de la comédie de Molière datant de 1669, ou Tartuffe ou l’hypocrite, la version originale et méconnue censurée depuis sa création en 1664, est une question éternellement discutable. Aussi, on peut toujours se demander si jouer Molière au contralto est plus intéressant et actuel que le jouer au plumeur. Mais passons aux choses sérieuses : la production scénique française d’Ivo van Hove est un spectacle rare. Charmant, charmant, intelligent et hilarant.
S’il réussit à ce que même un enfant (je l’ai essayé avec le mien) puisse non seulement le comprendre mais aussi le goûter, les rythmes, les paroles et les regards, alors les acteurs font un travail fantastique, c’est-à-dire , en prêtant une attention particulière à chaque détail.
Le metteur en scène l’a déjà expliqué : c’est le texte original qu’il nous présente ; il est en trois actes au lieu de cinq, afin d’enlever le dénouement artificiel et les scènes de baisers d’amour. Comme toutes les tragédies, il s’agit d’une pièce très sérieuse basée sur une unité d’action et une dissonance émotionnelle. Tartuffe aime Orgon, qui aime Elmire, qui souffre d’un besoin impérieux au lieu d’amour.
C’est incroyablement complexe et pourtant très simple à la fois. En effet, l’histoire du vagabond hypocrite qui veut voler les biens et la femme d’un homme riche en se faisant passer pour un saint est sérieusement prise en considération dans cette performance. Ainsi, Tartuffe est plutôt antipathique, mais il est à la fois charmant et malveillant.
Une étrange dureté remplace la naïveté légendaire qui est donnée au personnage d’Orgon. À propos d’Elmire, elle montre comment la question du consentement occulte le sujet essentiel : le désir féminin, contrairement à la mode actuelle. Bref, alors que l’on assiste à la pièce de Molière la plus jouée et la plus connue en France, il ne faut pas s’étonner des cris des âmes qu’on peut y entendre.
Ceci est principalement destiné aux acteurs. Tout comme les alexandrins, si doux et joyeux parce qu’ils sont dits avec le cœur, on a l’impression que le régisseur aime la troupe et fait du bon travail dans sa direction. Comment expliquer autrement la puissance que chacun utilise dans son rôle ? Chacun d’entre eux.
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